Mercredi 7 Aout

Aujourd’hui, ça fait 2 ans que j’ai quitté la France. 2 ans que j’ai laissé travail, famille, amis derrière moi pour me plonger dans l’inconnu. Vous avez pu suivre mes aventures à travers toute l’Amérique du Nord ici et au moment du retour … rien, le silence total. Et pourtant il s’es est passé des choses depuis Aout 2019 : un établissement durable à Montréal, un appartement, un travail, des petits voyages dans le Québec, des chalets, une pandémie mondiale. Pourquoi ne pas avoir continué à écrire ? Je vais vous l’expliquer mais tout d’abord, reprenons tout cela de façon chronologique.

L’installation à Montréal

Une fois arrivé à Montréal, je me suis empressé de vendre ma voiture pour me dégager des fonds pour vivre à Montréal le temps de trouver un appartement et un emploi. Et ce ne fut pas une mince affaire ! il me fallut 20 jours et 2 Airbnb successifs pour trouver un 3 ½ convenable et dans mon budget. Le marché de l’immobilier est tendu à Montréal et difficile de trouver un logement décent sans devoir soi-même retaper l’appartement. Ce fut une période plutôt stressante ou la recherche non-stop de logement m’a empêché de rattraper mon retard sur le blog. Point positif : la voiture est vendue en moins de 1 semaines mais je perds un peu d’argent dessus. Tant pis, c’est déjà ça de moins sur les bras.

Saguenay

Je trouve finalement mon bonheur dans un immeuble en face du parc Laurier situé entre le plateau Mont-Royal et Rosemont. C’est en demi-sous-sol certes mais ce n’est pas si cher pour le coin et assez propre. Je m’y installe le 1er septembre et commence toutes les démarches (hydro, internet, téléphone, …) pour mon installation à Montréal. Puis viendra le ballet des livraisons IKEA pour meubler le tout. Mine de rien, cela me prendra un bon mois pour être parfaitement installé. Ça coïncidera avec l’arrivée d’un ami lyonnais avec qui on partira explorer le Saguenay.

Le travail c’est la santé. Ne rien faire, c’est s’ennuyer

Après cette petite péripétie, il était temps de remplir les caisses qui sont proches du 0. Viens la préparation de CV et de lettre de motivation au format Québécois. Je suis sans repère sur ce marché du travail inconnu et bien que je voie des offres, très peu de réponses à mes demandes. Ubisoft me répond néanmoins avec un processus de recrutement qui me semble long. Par chance, on me conseille de contacter une toute jeune entreprise dont le but est faire venir au Canada des développeurs français et de les accompagner dans leurs installations : Maplr. Cela s’avérera être la meilleure chose qui puisse m’arriver : Un super emploi trouvé en moins de 5 jours et l’opportunité de rejoindre la communauté de Maplr pour me refaire un tissu social. A partir de là, je vais entrer dans la vraie vie d’expatrié et finalement, 1 an et demi plus tard je suis encore dans cette entreprise. J’ai changé d’appartement pour un logement bien plus insonorisé (un fléau dans les vieux immeubles de Montréal).

Mont Orford

Et puis… vient la Covid

L’émerveillement et les activités pour découvrir la ville aura été de courte durée. Avec le Coronavirus, les frontières se ferment et ne se rouvrent pas. Adieu les week-ends prévus à New-York ou Boston, au revoir les voyages dans les caraïbes, Bye-bye les retours en France … C’est un coup dur pour moi. Plus de bureaux, du télétravail forcé et une routine de confiné s’installe. Mais mine de rien, je me sens bien à Montréal. Sa douceur de vivre, la proximité du monde entier dans ses épiceries et son énergie débordante font que l’idée de tout abandonner et de rentrer en France ne me traverse pas l’esprit. De toute façon, c’est partout pareil …. J’arrive néanmoins à passer le mois d’aout en France pour revoir du monde après 1 an et demi loin mon pays natal. Ça fait du bien de revenir mais aussi de se rendre compte à quel point notre vision du monde a changé.

la neige

Je repense souvent à mon voyage de 3 mois. J’en garde finalement un sentiment mitigé. J’ai vécu des moments extraordianire sur les routes du Canada et des USA mais les vivre seul, c’est finalement les vivre à moitié. Je n’ai rien partagé durant ce voyage et la solitude m’a finalement rattrapé sur la fin du trajet. J’en néanmoins garde de magnifiques photos, pleins d’endroits oú je veux retourner avec des amis et surtout un timing parfait, juste avant la crise du coronavirus. En cadeau, je vous laisse cette carte détaillé du tracé GPS de mon voyage de 3 mois !

2 ans après, on en est où ?

Aujourd’hui ça fait 2 ans que je suis parti. Je n’avais aucune idée dans quoi j’allais m’aventurer et où j’allais atterrir. Et pourtant hier, en allant relever mon courrier, une enveloppe du gouvernement du Québec m’attendais, porteuse de bonne nouvelle. Mon CSQ, première pierre pour la demande de résidence permanente, venait d’arriver et confirme ainsi mon nouveau visa de travail pour les 2 prochaines années. J’ai trouvé à Montréal la même qualité de vie qu’à Lyon, l’exotisme en plus. Je me aussi sens bien plus épanoui d’un point de vu professionnel qu’en France. Alors oui, je reste. Mes amis et ma famille me manque, c’est un fait mais avec les technologies modernes, ils ne sont qu’à une portée de clic ou un geste sur l’écran de son téléphone. J’espère la fin de cette crise mondiale pour que moi ou mes connaissances puissent de nouveau aller et venir entre les deux continents.

Et alors 2 ans après, on en est où ? la réponse est simple : je suis à la maison.

mtl