Samedi 4 mai 2019

Je viens de passer le pont de Campbellton, me voici donc au Nouveau Brunswick ! C’est la première fois que je viens dans cette province, finalement assez peu connue d’un point de vue touristique. C’est surtout la province ayant une forte population acadienne. Pour preuve, c’est la seule province du canada officiellement bilingue (Français/Anglais). Les panneaux sont donc tous dans les deux langues. Les acadiens sont assez différents des québécois : l’accent n’est pas le même (j’ai compris bien plus facilement des acadiens que des québécois), les acadiens ont été persécutés par le gouvernement anglais. Toute l’Acadie est à découvrir via une route parfaitement balisée par la province du Nouveau-Brunswick avec des panneaux le long de la route.

Pour rejoindre la péninsule acadienne, il faut passer par Bathurst et je repère sur mon app de camping un coin sympa à Pabineau Falls, proche d’une rivière. Sauf qu’une fois sur place, ce n’est pas une rivière mais un torrent bruyant et qu’il y a pas mal de passage, notamment des groupes de jeunes avec musique à fond (on est samedi donc c’est sortie). Juste après avoir préparé mon repas, je préfère repartir en quête d’un lieu plus calme. Je rajoute donc 1h30 de route jusqu’à Grande-Anse en pleine terre acadienne. J’arrive de nuit (22h) en me garant en peu au hasard sur un parking en haut d’un port. Et c’est parti pour une nuit face à la mer avec pas mal de vent et une mer déchainée en contrebas (enfin je l’entend plus que je ne la vois, en plus y’a du brouillard). Plage de Grande-anse

Dimanche 5 mai 2019

Réveil assez tôt le matin, les bateaux partant à la pêche aux homards vers les 5h, cela ne m’a pas aidé à faire la grasse mat’. En revanche le coin est vraiment magnifique, avec une petite cantine sur le port (fermée pour la saison hivernale bien évidemment) et une petite plage qui ne paye pas de mine. EN haut de la falaise, on peut aller voir un phare portant les couleurs du drapeau acadien.

Phare acadien drapeau acadien

C’est exactement le drapeau français mais avec une petite étoile jaune en haut à gauche. On retrouve ce drapeau partout : sur des mâts chez les gens, peint sur les poteaux électriques, …. Je décide de m’arrêter à Caraquet, capitale de l’Acadie pour prendre un bon petit breakfast canadien.

P'tit déj

Au menu club sandwich avec laitue, tomate, cheddar, bacon et œuf repliés avec pomme de terre à la poêle et des fruits (pour le coté sain du P’tit déj’). Je décide de me diriger ensuite vers les Trois iles du bout de la péninsule et de m’arrêter toute à la pointe de l’île Miscou. C’est une île plutôt sauvage avec une tourbière en son centre. J’arrive au phare, l’un des plus grands du Canada.

phare de miscou

Je reprends ensuite la route bercé par la radio acadienne qui met en avant tous les artistes de la région. Finalement, le tour de la péninsule se finit assez rapidement et je retrouve l’autoroute. Les restaurants et musées étant fermés, je n’avais pas vraiment de raison de rester plus longtemps ici. Reste que l’endroit a beaucoup de charme et mérite d’être visité à nouveau en plein été.

J’arrive vers 13h au Parc National de Kouchibouguac avec l’espoir d’aller voir la fameuse plage de Kelly’s. Malheureusement, comme pour le parc de Forillon, la seule route d’accès est barrée à son début et pour se rendre à la plage, on peut choisir d’y aller à pied mais c’est 10km de marche aller ! Je préfère suivre un peu les sentiers d’hiver encore présent pour me faire un petit tour qui me prendra finalement 4h. J’évolue au milieu de la forêt canadienne sur un chemin sans aucune difficulté mis à part les nombreux tas de neige et terrains inondés sur le parcours. Pas âme qui vive dans ce parc, du moins avant son ouverture prévue le 17 Mai.

parc de Kouchibouguac

Vers 17h, c’est l’heure de se chercher un endroit pour dormir. Je remonte la route du parc dans l’espoir de trouver un parking pour la nuit. Il faut savoir que le camping sauvage est normalement interdit dans le parc, alors je sors de celui-ci vers le village de Pointe-Sapin. L’emplacement indiqué dans mon app me semble assez douteux (parking derrière une entreprise) et il n’y a rien d’autre dans le coin. Je décide de repartir dans le parc et je me gare finalement dans un coin en face d’un cimetière, invisible depuis la route. Je croise les doigts pour qu’on ne vienne pas me déloger dans la nuit !

Lundi 6 Mai 2019

La nuit s’est finalement bien passée même si le réveil est encore une fois matinal (7h). La proximité avec la route fait que j’ai bien entendu les camions passer durant la nuit mais j’ai quand même pu dormir tranquillement. Mais que faire maintenant ? Je comptais passer 2 ou 3 jours dans ce parc mais ça ne sert à rien de rester plus longtemps. La majorité des parcs nationaux n’ouvrent leurs portes qu’à la mi-mai au plus tôt, or je comptais aussi faire celui des Haute-Terres du Cap Breton en Nouvelle-Ecosse et celui de Fundy au Nouveau-Brunswick. Un peu refroidi par mes deux précédentes expériences, j’abandonne cette idée. Je vais donc prendre de l’avance sur mon programme en ne passant que deux ou trois jours à Halifax avant de rapidement prendre la direction de la ville de Boston et ainsi passer la frontière américaine avec plus de 15 jours d’avance. La matinée sera donc consacrée à la route entre le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Ecosse. Je m’arrête neanmoins à la dune de Bouctouche sur le trajet. Dune de Bouctouche

Vers 12h, je passe la frontière et me voilà encore dans une nouvelle province. Ce fut une visite expresse au Nouveau-Brunswick mais je compte m’y arrêter un peu plus quand je prendrai la direction des USA.